Prière de St François d'Assise

"Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix, 
Là où est la haine, que je mette l'amour.
Là où est l'offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l'union.
Là où est l'erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l'espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu'à consoler,
à être compris qu'à comprendre,
à être aimé qu'à aimer.

Car c'est en se donnant qu'on reçoit,
c'est en s'oubliant qu'on se retrouve,
c'est en pardonnant qu'on est pardonné,
c'est en mourant qu'on ressuscite à l'éternelle vie."

Prière d'un soldat russe

En 1972, un texte fut publié dans une revue clandestine. Il s'agit d'une prière retrouvée dans la poche de la veste d'un soldat, Aleksander Zacepa, composée quelques instants avant la bataille au cours de laquelle il perdit la vie, pendant la seconde guerre mondiale. En voici le texte :

" Ecoute, O Dieu ! Je n'ai pas parlé avec toi une seule fois dans ma vie mais aujourd'hui j'ai envie de te faire fête. Tu sais, depuis que je suis tout petit, on m'a toujours dit que tu n'existais pas... et moi, comme un imbécile, j'y ai cru.

Je n'ai jamais contemplé tes oeuvres, mais cette nuit, du cratère fait par une grenade, j'ai observé le ciel étoilé, au-dessus de moi. Fasciné par leur scintillement, j'ai soudain compris combien c'est terrible d'avoir été trompé... Je ne sais pas, O Dieu, si tu me donneras la main, mais je te le dis, et tu me comprends...

N'est-ce pas étrange qu'au coeur d'un enfer épouvantable la lumière me soit apparue et que je t'aie découvert ? A part cela, je n'ai rien à te dire. Je suis heureux tout simplement parce que j'ai fait ta connaissance. A minuit nous devons attaquer, mais je n'ai pas peur. Toi, regarde-nous.

C'est le signal ! Je dois partir. J'étais bien avec toi. Je voudrais encore te dire, et tu le sais, que la bataille sera dure : il est possible que cette nuit même je vienne frapper à ta porte. Et même si jusqu'à présent je n'ai pas été ton ami, quand je viendrai, tu me laisseras entrer ?

Mais que se passe-t-il ? Je pleure ?

Mon Dieu, tu vois ce qui m'est arrivé, je ne commence que maintenant à voir clair... A bientôt, mon Dieu, je pars... j'aurai du mal à revenir. Comme c'est étrange, maintenant la mort ne me fait pas peur."
(Edito in di V. Cattana, Le più belle preghiere del mondo, Mondadori 2006, p. 188).

Les Béatitudes. Evangile de Jésus Christ selon St Matthieu 5.1-12


1Voyant les foules, il monta sur la montagne, et lorsqu'il se fut assis, ses disciples s'approchèrent de lui.
2Alors, prenant la parole, il se mit à les enseigner, en disant:
3" Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux!
4Heureux ceux qui sont affligés, car ils seront consolés!
5Heureux ceux qui sont doux, car ils posséderont la terre!
6Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés!
7Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde!
8Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu!
9Heureux les pacifiques, car ils seront appelés enfants de Dieu!
10Heureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, car le royaume des cieux est à eux!
11Heureux serez-vous, lorsqu'on vous insultera, qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
12Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense est grande dans les cieux; car c'est ainsi qu'ils ont persécuté les prophètes qui ont été avant vous.

La vie exceptionnelle du bienheureux Charles de Foucauld



Charles est né en France, à Strasbourg, le 15 septembre 1858 et il a été baptisé deux jours après sa naissance.
Mais, maman, papa et grand-maman Foucauld meurent en 1864. Le grand-père prend chez lui les deux enfants : Charles (6 ans) et Marie (3 ans).
Peu à peu, Charles s'éloigne de la foi. Il continue à respecter la religion catholique, mais il ne croit plus en Dieu.
« Je demeurai douze ans sans rien nier et sans rien croire, désespérant de la vérité, et ne croyant même pas en Dieu, aucune preuve ne me paraissant assez évidente. »
« A 17 ans j'étais tout égoïsme, tout vanité, tout impiété, tout désir du mal, j'étais comme affolé… »
« J'étais dans la nuit. Je ne voyais plus Dieu ni les hommes : Il n’y avait plus que moi. »
Après deux ans d'études à l'École Militaire, Charles est officier. Son grand-père vient de mourir et Charles reçoit tout l'héritage. Il a 20 ans.
Pendant plusieurs années, Charles va chercher son plaisir dans la nourriture et dans les fêtes. On l'appelle alors le  « Gros Foucauld ».

Mais en octobre 1880, Charles est affecté en Algérie. L'Algérie lui plaît et ses habitants l'intéressent.
Mais pour une affaire de femme, Charles refuse les conseils de ses Supérieurs. On lui enlève son emploi.
A peine arrivé en France, il apprend que son régiment est envoyé en Tunisie.
Le 15 janvier 1882, Charles est de nouveau dans une caserne en Tunisie.
« Je déteste la vie de garnison… j'aime bien mieux profiter de ma jeunesse en voyageant ; de cette façon au moins je m'instruirai et je ne perdrai pas mon temps. »
Et le 28 janvier 1882, il envoie sa démission de l'armée.

Charles décide alors de s'installer à Alger pour préparer ses voyages.
Le Maroc est tout proche, mais il est interdit aux Européens. Charles est attiré par ce pays très peu connu. Apres une longue préparation de 15 mois, Charles part au Maroc avec le Juif Mardochée qui sera son guide.
« En 1883, sur les terres du sultan, l'Européen peut circuler au grand jour et sans danger ; dans le reste du Maroc, il ne peut pénétrer que travesti et au péril de sa vie : il y est regardé comme un espion et serait massacré s'il était reconnu. Presque tout mon voyage se fit en pays indépendant. Je me déguisai dès Tanger, afin d'éviter ailleurs des reconnaissances embarrassantes. Je me donnai pour Israélite. Durant mon voyage, mon costume fut celui des Juifs marocains, ma religion la leur, mon nom le rabbin Joseph. Je priais et je chantais à la synagogue, les parents me suppliaient de bénir leurs enfants… »
« Tout mon itinéraire a été relevé à la boussole et au baromètre. »
Pendant 11 mois, Charles a souvent reçu des injures et des cailloux. Plusieurs fois il a même risqué d'être tué.
Le 23 mai 1884, un pauvre mendiant arrive au poste frontière de l'Algérie. Il est pieds nus, maigre et couvert de saleté. Ce pauvre Juif s'appelle Charles de Foucauld.
Le monde scientifique de l'époque est enthousiasmé par le travail de Charles : une véritable exploration ! Il a parcouru 3000 km dans un pays presque inconnu. C'est la gloire !
Mais Charles ne s'intéresse pas à cette gloire. Il quitte l'Algérie et s'installe près de sa famille à Paris. Il a 28 ans.
« Après six mois de vie de famille, pendant que j'étais à Paris, faisant imprimer mon voyage au Maroc, je me suis trouvé avec des personnes très intelligentes, très vertueuses et très chrétiennes; en même temps, une grâce intérieure extrêmement forte me poussait : je me mis à aller à l'église, sans croire, ne me trouvant bien que là et y passant de longues heures à répéter cette étrange prière: "Mon Dieu, si Vous existez, faites que je Vous connaisse !" »
« Vous m'avez alors inspiré cette pensée : "Puisque cette âme est si intelligente, la religion qu'elle croit ne saurait être une folie.
« Je me suis alors adressé à l'Abbé Huvelin. Je demandais des leçons de religion : il me fit mettre à genoux et me fit me confesser, et m'envoya communier séance tenante... »
« Mon Seigneur Jésus, vous avez mis en moi ce tendre et croissant amour pour vous, ce goût de la prière, cette foi en votre Parole, ce sentiment profond du devoir de l'aumône, ce désir de vous imiter, cette soif de vous faire le plus grand sacrifice qu'il me fut possible de vous faire. »
Charles est très attaché à sa famille et à ses amis, mais il se sent appelé à tout laisser pour suivre Jésus. Et le 15 janvier 1890, il entre à la Trappe.

Charles est heureux à la Trappe. Il apprend beaucoup. II reçoit beaucoup. Mais il lui manque encore quelque chose.
« J'aime Notre-Seigneur Jésus-Christ, et je ne puis supporter de mener une vie autre que la Sienne… Je ne veux pas traverser la vie en 1ère classe pendant que Celui que j'aime l'a traversée dans la dernière... »
Le 23 janvier 1897, le Supérieur Général des Trappistes annonce à Charles qu'il peut sortir de la Trappe pour suivre Jésus, le pauvre artisan de Nazareth.

Charles part en Israël. Il arrive à Nazareth ou les Sœurs Clarisses le prennent comme domestique.
« J'ai été passer un an dans un couvent, à étudier, et j'y ai reçu les Sts Ordres. Prêtre depuis le mois de juin dernier, je me suis senti appelé aussitôt à aller aux "brebis perdues", aux âmes les plus abandonnées, les plus délaissées, afin d'accomplir envers elles ce devoir de l'amour : "Aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimés, c'est à cela qu'on reconnaîtra que vous êtes mes disciples". Sachant par expérience que nul peuple n'était plus abandonné que les musulmans du Maroc, du Sahara algérien j'ai demandé et obtenu la permission de venir à Béni Abbès, petite oasis du Sahara algérien sur les confins du Maroc. »
« Les indigènes m'ont parfaitement accueilli; j'entre en relations avec eux, tâchant de leur faire un peu de bien. »
« Je veux habituer tous les habitants, à me regarder comme leur frère, le frère universel… Ils commencent à appeler la maison "la fraternité", et cela m'est doux… »
En juin 1903, l'évêque du Sahara passe quelques jours à Béni Abbès. Il vient du Sud ou il a visité les Touaregs. Charles se sent attiré par ces gens qui vivent au cœur du désert.
Il n'y a pas de pretres disponibles pour aller là-bas, aussi Charles se propose.

Le 13 janvier 1904, Charles part chez les Touaregs.
« Mes travaux de langue marchent bien. Le Dictionnaire abrégé est fini et son impression commence dans quelques jours. Le Dictionnaire des noms propres sera fini en 1914 avec le Dictionnaire Touareg-Français, plus complet. Je pense finir en 1916 le recueil des Poésies et des Proverbes, et en 1917 les Textes en prose. La grammaire sera pour 1918 si Dieu me prête
vie et santé. »
Depuis deux ans, la guerre déchire l'Europe. Elle commence aussi à venir au Sahara.
« A 450 km d'ici, le fort français de Djanet a été investi par plus de mille Senoussistes armés d'un canon et de mitrailleuses. Après ce succès, les Senoussistes ont la route libre pour venir ici ; rien ne peut les en empêcher que le bon Dieu. »
Mais Dieu ne l'a pas empêché et Charles est violemment tué le 1er décembre 1916.

« Quand le grain de blé qui tombe à terre ne meurt pas, il reste seul ; s'il meurt, il porte beaucoup de fruits. »


Cette biographie est un résumé issu d'une biographie bien plus complète que vous trouverez sur www.charlesdefoucauld.org

Le poème de l'Avent


Je suis l'Immaculée Conception, mystère musical composé, interprété par P. et R. Martineau, V.Maraskin.

Quel est le message essentiel de Jésus ? (de Catholique.org)

Deux montagnes sont décrites dans l’Évangile comme étant les deux actes d’un drame : le mont des Béatitudes et celui du Calvaire. Celui qui monta sur la première montagne pour enseigner les Béatitudes, devait nécessairement monter sur la seconde pour aller jusqu’au bout de ce qu’il avait prêché.
On dit souvent que le Sermon sur la Montagne constitue l’essence du Christianisme, et c’est vrai : qu’un homme mette en pratique ces béatitudes dans sa vie et il attirera vite sur lui les foudres du monde ! Le Sermon sur la Montagne ne peut être séparé de la Crucifixion, pas plus que le jour ne peut être séparé de la nuit. Le jour où le Christ enseigna les Béatitudes, il signa sa condamnation à mort. Le bruit des clous et des marteaux continue de résonner depuis la colline où il a enseigné aux hommes le chemin du bonheur et de la perfection.
Tout homme veut être heureux, mais pour y parvenir, les voies qu’il nous indique ne sont pas celles du monde. Le monde est gouverné par un certain nombre de grands principes tels que : « Il faut être riche », « Profitons de la vie avant d’être vieux ! », « Vengeance ! », etc. Dans les Béatitudes, Jésus reprend chacun de ces principes et les contredit tous, l’un après l’autre. Par exemple, à ceux qui affirment : « On ne peut pas être heureux si on n’est pas riche. » il proclame : « Bienheureux les pauvres ! » ; A ceux qui crient vengeance, il répond : « Aimez vos ennemis ! » ; A ceux qui pensent que l’on peut tout faire avec la sexualité, il enseigne : « bienheureux les cœurs purs ! »
Jésus résume plus tard l’ensemble de son enseignement en deux préceptes, qui se valent l’un l’autre : « Aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de tout son esprit » et « Aimer son prochain comme soi même » (Mt 22, 37-39).
Le commandement principal de Jésus est donc l’AMOUR. Tous les commandements de Dieu -ne pas voler, ne pas tuer, ne pas mentir, etc. - sont compris dans ce commandement que nous a donné Jésus. En cela, le christianisme est la doctrine la plus simple du monde : nous valons ce que vaut notre cœur.
Mais il faut cependant être attentif, car la parole « amour » cache souvent des pièges.
Un piège, par exemple, est de confondre le sentiment qu’on éprouve envers les autres pour de l’amour, quand en fait, il s’agit seulement d’un vague sentiment épidermique. L’amour véritable est un don de soi : il requiert sacrifice, abnégation et fidélité.
Un autre piège, c’est de croire que pour aimer notre prochain, nous devons satisfaire toutes ses demandes. Au contraire : quand la demande qui nous est faite est erronée, si nous aimons véritablement notre prochain, nous devons être capable de lui dire non.
Mais aimer son prochain comme soi-même est quelque chose de tellement difficile, que tous les grands saints ont justement observé qu’on ne peut y arriver que par amour pour Dieu. De même qu’il est vrai que celui qui n’aime pas son prochain ne peut pas dire qu’il aime Dieu, il est aussi vrai que celui qui n’aime pas Dieu ne peut pas aimer véritablement son prochain.
Jésus a expliqué avec relativement peu de paroles ce que veut dire « aimer ». Quelques heures avant sa passion, lors du dernier repas, il affirme une dernière fois son commandement... mais ajoute une nuance riche de sens « Aimez vous les uns les autres, comme je vous ai aimé » (Jn 13, 34). Comme je vous ai aimé... c’est-à-dire, jusqu’au point de mourir sur la croix pour nous.
C’est cela l’extraordinaire mesure de l’amour chrétien.